Framasoft : le portail d'alternatives aux produits et services des géants du Web

L'association Framasoft entend redonner aux internautes la liberté et l'intimité qu'ils ont perdues à cause de l'hégémonie de GAFAM sur Internet. Des bénévoles y mettent une myriade de projets et services à la disposition de la communauté. Gratuitement ou pas.

 

Il est aujourd'hui difficile, voire impossible, d'échapper à l'emprise des géants du Net sur nos activités numériques. Google, Facebook, Microsoft, Apple, etc. occuperaient à eux seuls près de 60% des parts de marché des produits et autres services en ligne. Leur hégémonie est encore plus ahurissante prise individuellement. Ainsi, « Google contrôle 90 % de la recherche dans le monde. Apple 45 % du trafic Web issu des smartphones. Facebook 75 % des pages vues sur les réseaux sociaux aux Etats-Unis », écrit Econum. Une position dominante à l'origine de dérives de toutes sortes allant de l'intrusion dans nos vies privées pour collecter des données personnelles à la pratique de prix parfois exorbitants pour accéder à certains biens et services. 

 

C'est pour limiter l'impact de ces mastodontes sur nos libertés et vies privées que l'association Framasoft a lancé un projet intitulé « Dégooglisons Internet », qui consiste dans la mise en place d'alternatives censées nous délivrer des tentacules d'un monstre qu'elle nomme GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft).

 

« Ces dernières années ont vu se généraliser, affirme l'association, une concentration des acteurs d’Internet (Youtube appartient à Google, WhatsApp à Facebook, Skype à Microsoft, etc.). Cette centralisation est nuisible, non seulement parce qu’elle freine l’innovation, mais surtout parce qu’elle entraîne une perte de liberté pour les visiteurs. Les utilisateurs de ces services […] ne contrôlent plus leur vie numérique : leurs comportements sont disséqués en permanence afin de mieux être ciblés par la publicité, et leurs données – pourtant privées (sites visités, mails échangés, vidéos regardées, etc.) – peuvent être analysées par des services gouvernementaux. » Ce que confirment les révélations d'Edward Snowden.

 

 

Indépendance vis-à-vis de GAFAM

 

Pour parvenir à ses fins, Framasoft, qui se revendique « réseau d'éducation populaire au Libre »,  entend fédérer les internautes autour d'un objectif commun : le partage des ressources et autres savoir-faire. Projets et services sont ainsi – la plupart du temps – mis gratuitement à la disposition du public, lequel est invité à participer bénévolement aux activités.

 

Ces activités ont pour leitmotiv le Libre – le paradigme qui refuse l'appropriation privée des œuvres au profit de la collectivité sous le label de la licence libre –, gage de l'indépendance vis-à-vis de GAFAM et du respect de la vie privée. Autrement dit, pas de contrainte, pas de collecte de données personnelles, pas de traçage de nos habitudes de navigation, pas d'espionnage.

 

D'où les quatre rubriques du site : Libres logiciels, Libres cultures, Libres services et Libres en'vrac. Chacune d'elles est composée de ressources qui entrent parfois en concurrence frontale avec celles des géants du Web. Ainsi, Framapad est censé défier MS Office 365 et Google Docs ; Framabee, Google et autres moteurs de recherche ; Framatube, Youtube et autres services de vidéos en streaming ; Framadrive, Dropbox et autres services de stockage en ligne ; Framasphère, Facebook et autres réseaux sociaux ; etc.

 

Framasoft  est plus qu'un portail d'alternatives aux produits et services des géants du Web, puisqu'il propose aussi un nombre impressionnant de ressources inédites. Comme la Framakey, une compilation de logiciels libres  ; portable, elle s'utilise sans installation depuis une clé USB par exemple. Ou Framapack, un installeur automatique de logiciels. Autant dire que c'est un site communautaire ambitieux, très riche et hautement utile que le Portail de la gratuité vous invite à découvrir, soutenir et partager.

 

Site : http://framasoft.net/

 

 

En savoir plus sur le combat de Framasoft :

 

 L'ampleur de la collecte de données et les dérives du marketing

 

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